Exposée à Vendôme, Agnès puise ici son inspiration d'un des poèmes de Charles Baudelaire intitulé Correspondances et tiré du recueil Les Fleurs du mal.
Je suis une et deux à la fois.
Si un jour j'ai du mal à dire quoi que ce soit, il me faudra dire simplement : je suis métisse.
Tout viendra : l'amour de la terre, de la mer, des plantes, des graines ; les histoires de ceux d'avant qui me constituent pleinement, ce qui ne se résume, pour moi, que par un mot : métisse.
Je ne veux pas mentir, simplement affirmer ma gravité, noir sur bois.
Il y a tant d'instants où tout a le goût d'éternité. Il s'agit de ne pas les trahir.
Mon travail est vraiment comme une poche d'enfant : deux, trois cailloux, deux billes, un morceau de bois, un répertoire de forme, classés sans connaissance primaire, comme ça, pour être annoncé sans règles car des règles il n'y en a pas.
Le grand rocher de calcaire avait bougé, dans les eaux fécondes.
Il emportait avec lui son sommet végétal.
En douceur, dans les bulles, le monde se mettait à l'envers.
Les plantes maigres et odorantes avaient suivi en un seul mouvement.
Tout le vert, tout le blanc glissait ensemble, forçant le niveau de l'eau et la surface...
Un peu de mon monde, un peu d'eau profonde.