Philippe Berthommier aimerait que l'art retrouve sa place dans notre société, en gardant cette part de magie que nous semblons perdre.

Philippe pense que la société contemporaine a rendu le monde cynique. “On dit toujours que l’art est le reflet d’une société. Aujourd’hui, des artistes de renommée internationale proposent un art individualiste, un art qui ne fédère pas, car il est de plus en plus égotique. Il est exclusif, il confine, il provoque, il est voyeuriste... Il lui manque une expression de cohésion et de vivre ensemble.”                  

Une œuvre d’art n’est pas un objet à considérer comme un bien consommable. Si l'œuvre est un objet fini, qui gravite autour de lui-même, qui se présente tel-quel, le spectateur ne vibre pas. L’art paraît déconnecté, le spectateur rejeté. Philippe cherche au contraire le dialogue qui provoque des choses. 

On sait aujourd’hui que les couleurs ont des effets directs et mesurables sur les Hommes. Des chercheurs travaillent dans des domaines comme la luminothérapie, la psychologie des couleurs, la neuroesthétique... La matière, les couleurs, la peinture véhiculent des ondes, des fréquences, qui provoquent nos stimulis, génèrent nos émotions.

Philippe se lève et s’approche du totem de bois de l’artiste Thierry Martenon qui trône sur une commode. Il est entouré des tableaux et sculptures d’amis qui le touchent. Sur les murs, étagères et dans les recoins, les œuvres de sa collection l’inspirent. Il leur répond. “Je crois en la dimension magique de la peinture, j’y vais de manière empirique et intuitive; j’y mets des charges positives. Je reste persuadé que quand tu vis avec une œuvre d’art, elle t’imprègne.”