Giacorode joue autant avec la matière que l'inspiration que porte les papiers. Il note ce qui lui passe par la tête dans ces manipulations agitées et habitées. « Le papier, je le martyrise, je l'insulte… »
La peinture se passe des mots, mais pas d'émotions.
La peinture : Un œil, un regard, une vision !
Pourquoi le collage ? Parce que j'aime bien m'aventurer où je n'ai "papier"...
L'art conceptuel qui réinvente le miracle de l'Immaculée Conception m'ennuie...
L'art conceptuel : on vous donne la recette, mais l'assiette reste vide.
Les critiques ?... Des censeurs sans sueur.
Je ne suis qu'une association éphémère d'atomes qui cherche désespérément à n'être pas atone...
Si l'ordre est stérile, d'où vient la création ?
Les mots sont les maux de l'art (Mozart excepté).
« Je ne crois pas que l'on puisse, un jour, venir à bout du souffle d'inspiration que l'environnement nous procure, tant celui-ci change, évolue comme nous changeons aussi. Giacorode, lui, s'installe en scrutateur et semble étirer le paysage, par une suite de mots et de ponctuations, comme on voudrait prolonger une phrase. Il rend hommage aux maîtres du haïku (poésie japonaise), de la calligraphie et de l'estampe chinoise ; étrange métissage… »
Olivier Marquet, galeriste de La Métisse d’Argile à Saint-Hippolyte